La femme était une UBCS

Enchanté.
Ils étaient enchantés de se connaître.

Moi aussi.
Je le serais encore plus si je pouvais sortir mon arme et dégommer quelque chose.

Et voilà qu'il voulait lui serrer la main et qu'elle faisait un trait d'humour au sujet de son bras mécanique.
Et nianiani et nianiania.

Non, je n'étais pas jalouse, juste mouillé et fatiguée.

- Que comptes tu faire Elizabeth?

Je vis cette Anna se reculer dans l'ombre, probablement pour nous laisser parler mais à quoi bon, visiblement, il avait déjà prit sa décision alors pourquoi il avait besoin de mon avis?

-Je n'en sais rien! Pour l'instant, j'ai encore du boulot et je suis trempée! Vous n'avez qu'à sortir tous les deux puisque vous semblez en avoir tellement envie! Pour ma part, je m'en vais, je retourne au commissariat! Peut-être à ce soir Anna!

Non, je n'étais pas en colère contre elle mais plutôt contre moi.
Contre cette haine envers Umbrella qui m'empêchait d'agir normalement comme le faisait Maedhros.

Alors oui, ma dernière phrase avait été pour lui dire que je ne refusais pas sa compagnie mais qu'il fallait simplement me laisser du temps et ne pas précipiter les choses.

Mes cheveux me collaient au visage et la pluie ruisselant sur mon visage noyant mes larmes de rage.

Je fis demi-tour et m'éloignais dans la rue.

Apparemment Elizabeth avait l'air tout sauf emballée par cette situation et cette proposition.
Si nous avions été en couple, son comportement aurait pu etre assimilé à de la jalousie, mais il n'en était rien n'est ce pas?

-Je n'en sais rien! Pour l'instant, j'ai encore du boulot et je suis trempée! Vous n'avez qu'à sortir tous les deux puisque vous semblez en avoir tellement envie! Pour ma part, je m'en vais, je retourne au commissariat! Peut-être à ce soir Anna!

Sa phrase en disait long sur les faibles chances de la voir ce soir au Léthée.
Mais de toutes façons quoiqu'il se passe il fallait que je rentre au commisariat moi aussi.
Elizabeth avait deja tourné les talons et s'eloignait en prenant la direction du commisairat.

"A ce soir Anna. Rendez vous au Lethée."

Un leger sourire pour la saluer et je pris la meme route qu'Elizabeth, sachant tout les rapports et dossiers qui m'attendaient la bas.
Je comprenait mal la reaction d'Elizabeth, pourquoi avait elle parut si enervée et distante avec la jeune femme de l'UBCS?
Pourquoi avais senti une pointe de jalousie dans ses regards et ses repliques?

Je les regardais partir, l'un après l'autre, s'éloigner de moi...
Ca me rappelait quelque chose mais je n'arrivais pas à voir les images clairement.

Je n'avais pas eu le temps d'examiner les cadavres des bestioles que j'avais tuer un peu plus tôt.
En principe je ne le faisais pas mais... la curiosité ou peut être une impression étrange me donna envie de jeter un petit coup d'oeil.

Visiblement la plus part était des civils, tous sauf un.
Il portait une sorte de blouse blanche complètement déchiquetée, des lunettes cassées... il ressemblait à un... un scientifique peut être.

Je regardais de plus près et je fus surprise de voir qu'il portait le logo d'Umbrella corp sur lui.

- C'est quoi cette histoire?

La pluie tombait toujours et je savais que bientôt les nettoyeurs seraient là, ils auraient déjà dû détruire les corps à l'heure qu'il est mais la pluie avait dû retarder les troupes.

Je n'avais que peux de temps, en fouillant ses poches quelque chose attira mon attention.

- Une fiole?

Oui, une fiole contenant un liquide à la couleur étrange.
En retournant le corps, je m'aperçu qu'il avait une seringue planté dans le dos, je décidais de la récupérer aussi.

Je sortais mon portable et composais le numéro du chef de la section scientifique.

- Allo?

(?) - Que veux tu Anna?

La voix du professeur me semblait être celle d'un vieil homme.... et pourtant il n'était pas si vieux que ca!

- Je... voulais savoir si tout allez bien cher vous, c'est tout.

(?) - Ah? C'est étrange que tu me demandes ça... Justement il y a un scientifique qui a voulu démissionner aujourd'hui, mais ne t'en fait pas, je m'en suis occupé.

Il commençait à rire au téléphone alors que de mon coté j'étais encore sous le choc de cette réponse.

- Heu... très bien, je dois y aller! Ciao!

Je raccrochais le portable, le regard fixé dans le vide.

Un cou d'oeil à ma montre et je filais à mon appartement pour me changer.